Rubigen
(Suisse) le 7 décembre 2007 – Dernier concert
2007 - 40 ans Ten Years After
Paris Genève,
Genève Bern, Bern Rubigen. Cette fois ci je fais fort, habitué
à me déplacer sur des distances variables, Nancy,
Cléon, Boulogne sur mer, Leffrinckoucke, Avoines, là
je pars avec Thibaud au cœur de la Suisse Alémanique,
où ici, on parle allemand et aussi de temps en
temps un peu le français.
Rubigen, à 5km au sud de
Bern (la capitale !! Et oui si vous croyiez que c’était Genève !!….) Petit village de 2000
habitants où se situe le moulin de Hunziken. Haut
lieu de la musique, connu de tout musicien planétaire,
m’a-t-on dit sur place.
En effet cette salle,
n’est pas du tout signalée,
posée sur une pointe, perdue entre 2 routes
à la sortie du village, un extérieur très modeste,
un bâtiment usé par le temps fait de « briques
et de broc » orné que sculptures douteuses
des années
70, où on s’attend à voir arriver le gourou de
la secte qui croirait-on, a investi les lieux.
Mais non, ce n’est pas du
tout ça, le « gourou », maître des
lieux, soixante-huit’ ard,
petites lunettes, barbe grise, pantalon
velours et cheveux mi-longs, que l’on appelle
Peter, sera le seul « petit suisse » que
Thibaud et moi
ne regretterons pas en partant.
Seul, un petit palmier
lumineux en guise d’enseigne nous informe qu’ici
il se passe quelque chose.
En effet, l’intérieur
est très agréable, tout est en bois et installé
sur 3 étages de telle sorte à ce que l’on puisse
voir la scène de tous les niveaux. Les spectateurs
ont le choix, des tables ou chaises seuls sont ainsi
disposées et face à la scène de 15m² on peu
rester debout. L’ensemble lumière parait bien équipé
et le son du lecteur CD paraissent prometteurs.
Il est déjà 19h00 les
premiers spectateurs entrent, se pressent au bar et
s’installent, la bière coule déjà à flots, ce
qui nous rappelle
les us et coutumes de nos amis Allemands tout
proches d’ici.
Nos musiciens sont arrivés
la veille où ils ont déjà assuré un show en
Autriche à 300km d’ici. Ils paraissent en pleine
forme, comment vont-ils attaquer ce dernier concert
de 2007 ?
20 heures 30 la salle est pleine et s’agite, 300 ou 400
personnes sont là, des habitués des lieux et aussi
des fans. C’est la deuxième fois que TYA se
produit ici, leur 1er passage en décembre
89 vient s’ajouter aux soirées de centaines
d’autres artistes passés ici.
21 heures, l’introduction
musicale est lancée, Joe apparaît dans des lumières
vaporeuses et attaque magistralement « working
on the road », un peu tendu et concentré, son
visage s’illumine dès qu’il croise le regard du
public ou de ses complices musiciens, en particulier
de Leo, qui nous envoie toute son énergie, et nous
fait partager son plaisir. C’est sûr, ce soir,
ses basses vont « chanter », son œil
lumineux et
son sourire légendaire, envahissent déjà la salle.
Le répertoire va se dérouler ainsi comme à chaque
fois, mais chaque fois différemment ;
l’ennui ne gagne jamais, il y a ce petit quelque
chose d’indéfinissable, qui, à chaque fois vient
se greffer à la soirée, chaque morceaux est
interprété différemment, avec une telle subtilité
que, même en connaisseur il est difficile de saisir ;
C’est sûrement la définition du talent. Et le
talent est présent, Chick, assis devant ses
claviers, va nous en faire la démonstration, une énergie
pareil à l’habitude, ce mystérieux et attachant
Chick, va assurer et rendre hommage au célèbre son
TYA inimitable. Ric un peu caché par ses drums, la
joke toujours à l’esprit, va nous faire son
« Hobbit » avec quelques
modulations différentes, c’est en effet ce soir,
la première fois que je découvre de nouvelles
parties à son solo (resteront-elle ?). Illuminé
de blanc, très en forme, il va une fois de plus démontrer
son art, assurant ainsi une place privilégiée dans
l’élite des drummers. Joe va aussi faire quelques
variations très à propos dans l’improvisation de
« I’ can’t keep… » Particulièrement
acclamé par le public, avec une humilité naturelle
il désigne, en dirigeant son bras d’un geste
fraternel, ses amis musiciens.
La bonne acoustique de la
salle, la présence d’un matériel adéquate et
bien sûr, l’expérience des techniciens du son,
nous laisse apprécier une haute qualité sonore. De
plus, la présence discrète de 7 caméras n’aura
pas gêné le concert.
Un Public suisse, réputé
« sage » a manifesté sa joie et son
plaisir, une chaude
ambiance, comparable à une scène française
avec « ce petit truc » en moins tout de
même….. que l’on trouve à chaque soirée dans
l’hexagone…. Du type « on t’aime !! »,
« Une autres !!!» voire franchouillard (Chauvin
en plus !!!!). Bon, mais en plus c’est vrai.
Encore une belle soirée,
le dernier show de 2007,
anniversaire des 40 ans de TYA qui se
prolongera avec les dédicaces, discussions rires et
pintes de bières ; c’est vers
01 heure du matin que notre ami suisse,
Peter, un peu fatigué, nous invitera, à notre plus
grand regret, à quitter son domaine.
Dominique Chauvière. Le 23
décembre 2007.
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